La réussite scolaire se décide en primaire

Publié le par Sith

Tout se joue avant 11 ans. Et mieux vaut avoir des parents cadres pour réussir. Rendue publique aujourd'hui, l'édition 2006 de France, portrait social réalisée par l'Insee révèle la persistance préoccupante de la corrélation entre l'échec scolaire et l'origine sociale. En clair : les inégalités de réussite à l'école se forment principalement avant l'entrée en sixième, et dans la compétition, les enfants issus de milieux modestes sont nettement désavantagés.

D'après l'Insee, dès le cours préparatoire, l'origine sociale a déjà pénalisé les moins bien lotis. En témoignent les résultats aux évaluations d'entrée au CP. Les enfants d'enseignants réussissent davantage que les enfants d'ouvriers, lesquels obtiennent de meilleures notes que ceux dont le père est inactif. Or, à cet âge, les derniers de la classe n'auront déjà plus qu'une chance sur trois d'entrer au collège sans avoir redoublé.

Mais l'engrenage ne s'arrête pas là. Selon l'étude, chaque année passée à l'école élémentaire creuse de 10 % supplémentaires l'écart de réussite entre les écoliers socialement défavorisés et les autres. Pire, alors que les enfants de cadres qui ont de mauvais résultats en CP ont de bonnes chances de progresser, les enfants d'ouvriers qui, à 6 ans, se situent en tête de classe, tendent à voir leurs résultats baisser. Par ailleurs, l'Insee met en évidence l'inefficacité des redoublements à l'école primaire. Notamment parce qu'ils n'agissent en rien sur l'environnement et l'origine sociale du jeune concerné. Et sans surprise, les zones d'éducation prioritaire affichent des résultats moins bons que la moyenne. Arrivés en sixième, seuls 26 % des écoliers y ayant effectué leur scolarité obtiennent des résultats au-dessus de la médiane en français.



Dès l'école primaire, à caractéristiques familiales et démographiques comparables, les filles progressent plus en français et les garçons plus en mathématiques. En cause, selon l'Insee, une intériorisation des stéréotypes sociaux.


©2006 20 minutes


==> D'un côté, c'est pas surprenant. On a tous l'expérience d'avoir connu des élèves en réussite depuis le primaire sans jamais redoubler voir sans jamais avoir une moyenne trimestrielle en dessous de la moyenne de la classe. Mais ce rapport insiste aussi sur la scolarisation de base dès le plus jeune âge... un facteur de plus avec l'origine sociale de l'individu....

Enfin, heureusement qu'on peut toujours lutter contre ces inégalités scolaires par un parcours individuel qui fait exception à la règle (là aussi, je pense que tout le monde connait un(e) camarade de ce genre).

Publié dans News

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J
C'est très vrai. Prendre les enfants en compte dès le plus jeune age pourrait être un ébauche de solution. pour les jeunes en echec scolaire l'apprentissage à 14 ans me parait préférable à la dérive absenteiste jusqu'à 16 ans. Enfin les médias télévisuels n'ont-ils pas un role éducatifs à jouer auprès des parents ?
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