L'engouement politique ne s'arrête pas

Publié le par Sith

Taux de participation record. Un nouveau Président de la République a été élu hier soir. J'espère que l'engouement politique des citoyens continuera pour tenter de réformer la France comme cela a été entamé dans d'autres pays européens.

J'espère que les réformes seront possibles et que les partis politiques essaieront de penser aux intérêts de la France en évitant le schéma "partis de l'opposition => contre tous les projets"  / "partis du gouvernement => pour tous les projets".

J'espère donc que les Français penseront aussi dans ce sens et ne bloquent pas (par crainte) les réformes indispensables dans les domaines tels que l'emploi, l'éducation, le système des retraites... Voyons ce que ça va donner.

Prochaine étape, après la formation du prochain gouvernement, les législatives pour avoir une représentativité des partis politiques. Mobilisons-nous pour mi-juin donc et fin de la parenthèse politique.


Voici l'édito de 20 minutes qui vaut le coup d'être lu :


Pour reprendre une formule que Nicolas Sarkozy affectionne, un résultat pareil «crée des droits, mais aussi des devoirs». Le premier est de ne pas ignorer les presque 17 millions d’électeurs qui n’ont pas voté́ pour lui. La notion de rassemblement sonne comme une évidence pour un nouveau président, mais elle s’applique sans doute davantage à Nicolas Sarkozy qu’à n’importe lequel de ses prédécesseurs. Même s’il est plus que «bien élu» selon les standards de la politique française, le nouveau président de la République hérite d’une bipolarisation féroce du pays dont il a l’obligation de désamorcer les effets.

Car même si les attaques contre lui ont été souvent outrancières (et ont aussi joué en sa faveur), le «Tout sauf Sarkozy» n’est pas seulement dans la tête des élites de gauche, et il est de son devoir d’en tenir compte. Pour cela, il doit abandonner sa posture vindicative. Cette attitude pouvait se comprendre dans un combat politique ayant pour objectif de prendre un parti, d’éliminer ses rivaux, au besoin en les «niquant» autant que nécessaire — selon, là encore, une expression sarkozienne qui a fait florès à l’UMP. Hier, Nicolas Sarkozy n’a «niqué» personne. Il a été choisi par le peuple. Nuance.

Cette nécessité impérieuse de rassembler un pays notoirement divisé va se heurter à une culture du résultat qui confine à l’obsession chez le nouveau président. Jamais, dans l’histoire d’une campagne présidentielle, un candidat ne s’est engagé avec autant de précision sur des résultats (une pression qu’il va transférer sur ses ministres, les veinards). Nul doute que c’est cette série d’engagements, cette propension à incarner l’action, qui a fait l’élection de Nicolas Sarkozy. Fort de sa majorité, il va être tenté d’imprimer à son agenda le rythme trépidant de la campagne. Le risque est patent, car on ne conduit pas un pays rétif au changement comme l’on conduit une campagne. Dans cette capacité à ajuster son tempo à celui du pays réside sans doute la plus grande inconnue de la présidence Sarkozy.

De bien des façons, le nouveau président aura «besoin» d’une opposition solide et crédible. A cet égard, sa promesse d’associer la gauche aux nominations clés de la haute administration ou de lui donner la présidence de commissions importantes au Parlement sera déterminante. Malgré tout, les perspectives ne sont pas réjouissantes à gauche. Au Parti socialiste, les couteaux sont sortis dès dimanche soir. Avec 47% des voix, il n’est pas certain que Ségolène Royal puisse se positionner comme chef de la gauche. Si sa personnalité est apparue rassurante, son incapacité à bien expliquer un programme par ailleurs confus est la cause de sa défaite. En cherchant à ratisser simultanément les voix du centre et de l’extrême gauche, Ségolène Royal s’est rendue la tâche bien difficile pour l’avenir. Une rénovation douloureuse s’annonce.


Source : 20 minutes


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Publié dans News

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C
Second edito, intéressant lui aussi et qui me semble objectivement autant mesuré que le précédent.
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S
OK, il peut y avoir des pressions mais de là à remettre en cause tous les journaux autre que d'extrême gauche, c'est un pas que je ne franchirai pas. Cet édito est de qualité et ne fait en aucun cas du pro-sarkozy
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J
renseigne toi, regarde à qui appartiennent les groupes de presse, regarde qui les finance...  patron de match (!) viré pour avoir publié la photo de cécilia avec son amant par les actionnaires du journal, biographie de cécilia (décidément) interdite de publication ... etc.<br /> le dernier exemple de censure: le débat bayrou-royal impossible dans la presse régionale, puis impossible sur canal +... lis le canard enchainé, un des derniers journaux libres (sans publicité) et tu verras ... <br /> <br /> les guignols de l'info ne servent qu'à cautionner le systeme pour dire que l'on est en démocratie ... un joli paravent ... ils sont rares ...bonne chance à toi quand même ... je ne t'embeterai plus ...
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S
Peu importe Jo99, la liberté de la presse est respecté en France. Rappelle-toi les événements des caricatures de Mahomet.<br /> <br /> En tout cas, j'hallucine quand je lis sur les forums ou blogs d'OB toutes les bêtises caricaturales sur cette élection...<br /> <br /> A croire que les citoyens n'ont aucun recul ou aucune culture au quotidien. Faut arrêter de regarder les Guignols de l'info...
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J
La presse des marchands d'armes a gagné. Nous ne sommes pas dans un état completement totalitaire comme nous n'avons jamais été en démocratie non plus. le journal 20 minutes appartient à qui?
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