There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson (critique : 8/10)
Source : Allocine
Réalisé par Paul Thomas Anderson Avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Dillon Freasier
| Note : 8/10
Lorsque Daniel Plainview entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire.
Une épopée de 2h30 qui marque. Tout repose sur Daniel Plainview joué par un Daniel Day-Lewis hors-norme (Oscar du meilleur acteur 2008), obsédé par la réussite personnelle et par l'or noir. Sa façon de parler (en VO) est bluffante.
La scène d'introduction est assez destabilisante : 15 minutes sans aucune parole et avec une musique d'ambiance qui prend aux tripes (et qui m'a fait pensé au fond sonore de Lost). Les décors, les costumes et les personnages sont typiques et on n'a pas de difficulté à plonger dans l'ambiance du début du XXe siècle (1900).
On suit attentivement la réussite de Daniel Plainview, un véritable self-made-man (pionnier américain actif, ambitieux qui avait commencé de rien). On s'attache à son gamin et on adhère à ses convictions, même s'il s'agit bien de business.
Le film démarre vraiment lors de la rencontre entre Eli Sunday et Daniel Plainview avec la découverte potentielle d'un énorme gisement de pétrole. J'ai bien aimé l'accroche américaine : "when ambition meets faith" avec le titre "There will be blood". Les deux personnages sont captivants et leur interaction sera la trame du film.
Bien qu'on s'attache au protagoniste, celui-ci est d'une cruauté inquiétante. Son ambition et son égo sont démesurés. On a parfois l'impression qu'il va lacher, qu'il va céder... qu'il va se repentir mais non, c'est plus fort que lui ! On aperçoit tout de même une petite faille pendant ce film lorsqu'il va se confesser sur ce qu'il pense de l'être humain... petit à petit, on sent que le basculement vers la folie n'est pas très loin.
Quel dernier quart d'heure ! Un dénouement qui justifie bien le titre choisi par le réalisateur pour son adaptation de "Pétrole". Dérangeant... mais tellement fascinant... un film profond et puissant qui me fait penser à L'assassinat de Jesse James.
A voir pour les cinéphiles qui aiment les formats longs (2h30)
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