Après Columbine, Virginia Tech...
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Toujours selon la chaîne ABC, les autorités américaines auraient trouvé, dans le sac à dos de Cho Seung-hui, un ticket de caisse daté du 13 mars pour l'achat d'un pistolet Glock 9 mm. Le sac à dos contenait également deux couteaux et des balles. Il aurait acheté le second pistolet, un calibre 22, au cours de la semaine passée. La police a retrouvé ces deux pistolets dans le Norris Hall, un grand bâtiment de classes où a eu lieu la tuerie faisant 30 morts. L'une des deux armes avait servi lors de la première fusillade, qui avait fait deux morts deux heures plus tôt dans l'une des résidences universitaires du vaste campus. Les autorités refusent encore d'écarter définitivement la thèse d'un second tireur.
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Les témoignages de plusieurs étudiants ont décrit un jeune homme grand et silencieux, déterminé, qui tirait pour tuer et revenait sur ses pas s'il entendait des survivants parler. "Il paraissait très minutieux, il a touché pratiquement tout le monde", a raconté Erin Sheehan, une étudiante qui a survécu d'abord en se faisant passer pour morte et ensuite en bloquant la porte pour empêcher le tueur de revenir. Il tirait "dans un silence presque irréel", sans viser personne en particulier mais "en cherchant à toucher le plus de monde possible", a ajouté un autre survivant, Derek O'Dell.
Plusieurs experts ont expliqué que les auteurs de ce type d'attaques étaient souvent des solitaires incapables de faire face à une perte ou un échec, mais qu'il était impossible de savoir ce qui les poussait à l'acte.
==> Je viens de voir un extrait d'un docu-fiction sur le drame de Columbine sur internet. Un film de Ben Coccio appelé "ZERO DAY"... Cela suit pendant une année deux ados, rejetés qui vont planifier une tuerie avant de se suicider. Et bien, on se dit que vivre ça doit être horrible et très traumatisant... le contraste entre les tueurs et les victimes est effrayant.

Pour commenter ce film, voici une bonne analyse que j'ai lu sur le net :
En regardant les adolescents faire leurs bombes artisanales en décrivant les procédures à la caméra, avec l’intention exprimée que les spectateurs utilisent cette information, il n’est pas difficile de voir pourquoi le film, bien qu’il ait gagné des prix à des festivals internationaux proéminents et reçu une approbation critique importante, ait eu beaucoup de difficulté à se rendre aux cinémas. Il est imprégné d’un danger très réel. Alors que nous assistons aux scènes filmées par les futurs tueurs en compagnie de leurs familles et amis, dans leurs activités de la vie courante et planifiant leur assaut en secret, un portrait du mal quotidien se trace. Ils se sentent exclus et détachés, mais ne manquent pas de compassion pour les autres. Il y a des gens présents dans leur vie qu’ils aiment, et des choses qu’ils apprécient. Il semble qu’ils aient choisi la violence comme un moyen, mal conçus, pour connecter avec leur environnement et y avoir une incidence d’une certaine façon. Ce n’est pas rassurant, mais ce n’est pas non plus sensationnaliste ou malhonnête. C’est, en fait, une œuvre perspicace, qui est assez brave pour nous baigner dans ses complexités, sans dicter des réponses faciles. C’est également un film sur l’amitié. Une création véritablement remarquable, Zero Day est une expérience entièrement authentique et absolument terrifiante.
- Mitch Davis (traduction Stéphanie Trépanier)